Retour à l’électroculture : une méthode vieille de trois siècles



L’agriculture actuelle utilise des pesticides afin de repousser les insectes et autres nuisibles. Néanmoins, cette méthode suggère que les consommateurs ingèrent des aliments imbibés de produits chimiques. Même si le taux de toxine présent dans les pesticides est relativement bas, certaines personnes en ressentent les effets néfastes.

Pour remédier à ce problème sanitaire et pour une production agricole plus « propre », la Chine a décidé de recourir à l’électroculture. C’est une pratique, qui date du 18e siècle, tombé dans l’oubli.

L’histoire de l’électroculture

L’histoire de l’électroculture

L’électroculture n’est pas un terme nouveau. Ce procédé a déjà été employé il y a trois siècles de cela. Après avoir vu que les plantes et autres végétaux poussent plus vite après un orage, les chercheurs et des entrepreneurs d’antan ont expérimenté l’utilisation de l’électricité dans l’agriculture.

C’est devant la Royal Society que le Dr Maimbray a exposé l’électrification de myrtes en 1746. Les spectateurs ont été surpris de voir, de nouvelles branches de cette plante, pousser au mois d’octobre. Après un début couronné de succès, l’électroculture s’est répandue dans plusieurs pays, tels que la France, l’Allemagne et la Suisse.

Ce procédé était très prisé dans le domaine agricole, car les décharges électriques détruisaient les insectes, tout en offrant des fruits géants en toute saison. L’instabilité de la production ainsi que la faible rentabilité économique de cette technique ont fini par causer le déclin de l’électroculture.

De plus, l’émergence des produits phytosanitaires l’a, complètement, plongé dans l’oubli.

La Chine veut restaurer cette technique

L’histoire de l’électroculture

Si les agriculteurs et investisseurs étrangers ont abandonné ce projet, la Chine a cherché, sans relâche, à améliorer cette technique. En effet, l’Académie des sciences et de l’agriculture chinoise a publié les résultats de leurs recherches, l’année dernière.

Selon cette étude, « plus de 3.600 hectares de serres réparties à travers le pays qui ont été équipées de pointes de cuivre placées à environ 3 mètres au-dessus du sol dans lesquelles circule une charge positive pouvant aller jusqu’à 50.000 volts » et de « générateurs d’électricité reliés au sol où se diffusent des charges négatives ».

Des résultats encourageants

Des résultats encourageants

Après plusieurs années d’expérimentation, les chercheurs chinois ont affirmé une augmentation du rendement de 20 à 30 %, tout en réduisant l’utilisation de pesticides de 70 à 100 %, et les engrais de 20 %.

À part une hausse remarquable de la productivité, l’électricité détruit les bactéries et les virus dans l’air et dans le sol. De plus, l’électricité permet une vaporisation accélérée de l’eau sur les feuilles et augmente la robustesse des plantules pour une bonne absorption d’azote. Ces résultats prometteurs n’ont nécessité que 15 kWh par jour seulement.

Les fils électriques sont traversés par quelques millionièmes d’ampères, ce qui est inférieur à la charge d’un câble de smartphone. Les chercheurs assurent que ce courant électrique est sans danger pour la plante.

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